samedi 31 juillet 2010

Le vinaigre de groseilles


Je l'avais promis, le voici, le voilà, ce fameux vinaigre à la jolie robe rubis. Comme pour toutes les recettes de la Patate, il ne faut pas avoir inventé le sucre en poudre pour le réaliser. Il suffit de:
  • 300 g de groseilles lavées et essuyées
  • 5 dl de vinaigre de vin blanc
  • 2 c à s de sucre cristallisé
- On porte le vinaigre à ébullition dans une casserole en inox et puis, on la retire du feu.
- On verse 1 dl de vinaigre chaud sur les groseilles, dans un saladier (pas en pvc !) et on écrase toutes les groseilles à la fourchette.
- On ajoute le reste de vinaigre et on mélange bien.
- On couvre le saladier de film étirable et on laisse macérer 1 semaine au frigo.
- Au bout d'une semaine, on passe la préparation au travers d'un chinois en écrasant bien les fruits et on verse le jus récolté dans une casserole.
- On ajoute le sucre cristallisé et on fait chauffer doucement 5 minutes environ, jusqu'à ce qu'il soit complètement dissout.
- On laisse refroidir et il n'y a plus qu'à le verser dans une bouteille.

Et qu'en fait-on ensuite ? On peut l'utiliser pour déglacer les sucs de cuisson de foies de volailles, d'un magret de canard, pour aromatiser une vinaigrette sur une salade aux poires et au roquefort,... Les possibilités sont trop nombreuses pour pouvoir les citer toutes (et pour dire la vérité, rien d'autre ne me vient à l'esprit pour l'instant).


dimanche 25 juillet 2010

Les pizzas

Pizza à l'aubergine et à la bresaola


La pizza maison est le moyen le plus simple de liquider les fonds de frigo tout en régalant la compagnie. Je ne sais pas pourquoi, mais une pizza est toujours accueillie avec enthousiasme. Dans mon entourage, tout le monde aime ça. Alors je m'amuse de temps à autre à faire du recyclage gourmand. Une aubergine qui traîne, un poivron qui se sent seul, quelques tranches de charcuterie qui ne parviennent pas à séduire un sandwiche, il n'en faut pas plus pour réveiller la "Mama Pizza" qui dort en moi. J'ai donc fait deux pizzas différentes.


La pâte

(pour 2 pizzas, à la machine à pain)

Mettre dans la machine 300 g de farine, 2 c à s d'huile d'olive, 1 oeuf + de l'eau (170 ml au total), 1/2 c à c de sel et 20 g de levure fraîche (ou 1 sachet de levure sèche). Attention, le sel et la levure ne peuvent pas se toucher. Choisir le programme pâte sans cuisson.

Pendant ce temps, préparer les ingrédients qui garniront les pizzas:

Pizza à l'aubergine et à la bresaola

3 c à s de cubes de tomate en conserve
1 aubergine coupée en fines rondelles sautées à l'huile
quelques champignons émincés
des olives noires
1/2 boule de mozzarella en tranches
épices italiennes ou à pizza
2 c à s de fromage râpé
6 tranches de bresaola


Lorsque la pâte est prête, la diviser en deux, l'étaler au rouleau en 2 cercles que l'on pose dans des platines à pizza. Y disposer tous les ingrédients dans l'ordre, sauf la bresaola que l'on ne cuit pas.


Enfourner 15 minutes au four préchauffé à 250°C. Sortir la pizza du four et la garnir des tranches de bresaola tournées en rosaces et de basilic frais.



Pizza au poivron jaune et aux scampis

Pour la pizza aux scampis, la préparation est identique à la précédente mais sur le fond de cubes de tomates, j'ai déposé un poivron coupé en lamelles et passé 1 minute au micro-ondes, 6 tomates séchées à l'huile et du poivre de Cayenne pour relever le goût, quelques olives, 1/2 boule de mozzarella en tranches, une dizaine de scampis crus (décongelés) ouverts en deux, des épices à pizza, du thym citron et un peu de fromage râpé. 15 minutes au four à 250°C. Et le tour est joué !

vendredi 23 juillet 2010

Le sirop de groseilles




Comme il est agréable de se rendre au jardin par une matinée ensoleillée afin de faire une cueillette de petits fruits que l'on aura ensuite tout le loisir de transformer en gelées, vinaigres ou autres sirops !
Mardi dernier, nous nous sommes attaqués au groseiller et quand je dis "attaqués", c'est bien le mot car il se défendait, le bougre, avec ses longues épines acérées. Il ne s'agit pas d'un groseiller à petits fruits rouges. Celui-ci porte des baies un rien plus joufflues, d'un beau violet sombre, presque noires et très parfumées. Après avoir fait quelques pots de gelée et du vinaigre (je vous en parlerai plus tard car il est actuellement en cours de macération), il m'en restait encore un peu. J'ai donc décidé d'en faire du sirop. C'est archi-facile :

- Presser le jus des baies
- Peser le jus obtenu
- Le verser dans une casserole avec 1,5 à 2 x son poids en sucre (selon qu'on l'aime bien sucré ou pas trop)
- Porter à ébullition en remuant et laisser bouillir 30 secondes (pas plus car il épaissirait trop)
- Laisser refroidir et mettre en bouteille. Conserver au frigo.

Et voilà un sirop très aromatique et 100 % naturel.
On y ajoute de l'eau et des glaçons, éventuellement un peu de menthe fraîche pour obtenir une délicieuse boisson désaltérante. On peut aussi l'utiliser tel quel pour parfumer un yaourt nature, un riz au lait, une crème style tiramisu, des crêpes, ..... Mmmmh, je vais m'en reservir un peu, tiens !

mardi 20 juillet 2010

Les petites mains à 15 balles

Au temps où Chériclem faisait parfois escale à Anvers entre deux services de train, il lui arrivait d'entrer dans une confiserie pour nous acheter quelques "Antwerpse handjes", ces fameuses petites mains en biscuit ou en chocolat, créées en 1934 à l'initiative d'un pâtissier qui voulait qu'Anvers ait elle aussi une spécialité emblématique de la ville. Tout le monde connait la légende du géant Druoon Antigoon et du soldat romain Silvius Brabo (donc je ne vous la raconterai pas ;o)) et comment la main est devenue le symbole d'Anvers.



A cette époque, avant l'arrivée de l'euro dans nos porte-monnaie, une petite main en chocolat coûtait 15 francs, ce qui nous semblait alors un luxe inouï, une vraie folie ! Et ce côté déraisonnable ajoutait encore à la saveur de ce délice. Aujourd'hui, il faut naturellement débourser bien plus pour s'en régaler mais n'empêche, quand l'un(e) ou l'autre de mes chéri(e)s se rend à Anvers, il passe chez Burie, le plus spectaculaire des confiseurs pour en acheter une boîte. Et à chaque fois, je m'extasie en disant "Oh, des petites mains à 15 balles !". Car pour moi, c'est ce qu'elles sont et resteront. Pour la postérité. Foi de Patate.

dimanche 18 juillet 2010

Souvenir de Madère

Aaaah nos vacances à Madère! Madère et ses paysages à couper le souffle, sa flore luxuriante, ses villages vertigineusement accrochés au rocher, ses parcs, ses jardins, ses levadas, ses bananes et... son apéro (eh oui, vous me reconnaissez bien là). Ce fameux apéro s'appelle la poncha, ou plutôt "a poncha", comme on dit là-bas. On l'a goûté la première fois dans un petit bar à fado. Il nous fallait bien ça pour résister à la déprime devant tous les malheurs que chantait cette pauvre femme. On n'y comprenait rien, naturellement, mais sa douleur tragique ne pouvait laisser personne indifférent. Ce petit remontant fût donc plus que bienvenu et nous fit le plus grand bien. Et, évidemment, je me suis aussitôt dit qu'il fallait que je prépare ça chez moi à mon retour. J'ai donc acheté les ingrédients et le matos nécessaires.


Pour un verre de poncha, il faut 2,5 cl d'eau de vie de canne à sucre (Aguardente), le jus d'1 orange, le jus d'1/2 citron et 1 c à soupe de miel. On mélange le tout à l'aide du "mexilhão" que l'on fait vigoureusement rouler entre les paumes des mains.
Et voilà. Il ne reste plus qu'à verser le breuvage dans un verre avec des glaçons, mettre un petit fond de fado et hop! on est transporté à Madère...